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© Le President Pierre Nkurunziza . Illustration
Des rumeurs persistantes et insistantes sur sa mort circulaient depuis ce lundi. Le gouvernement vient d’annoncer ce mardi dans un communiqué « le décès inopiné » du président Pierre Nkurunziza, qui était hospitalisé à l’hôpital de Karusi, dans le centre du pays, depuis samedi soir après avoir ressenti un malaise.
Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, serait décédé hier lundi officiellement des suites d’un « arrêt cardiaque », annonce le gouvernement, qui a décrété un deuil national de 7 jours.
Des sources médicales expliquent qu’il aurait été positif au Covid-19, son épouse étant toujours hospitalisée au Kenya depuis la semaine dernière pour la même raison, malgré les dénégations des autorités.
« Le gouvernement de la République du Burundi annonce avec une très grande tristesse aux Burundais et à la Communauté internationale le décès inopiné de son Excellence Pierre Nkurunziza, Président de la République du Burundi, survenu à l’hôpital du Cinquantenaire de Karuzi, suite à un arrêt cardiaque », indique le communiqué.
Le texte détaille les derniers jours du président Nkurunziza : après avoir assisté à un match de volley-ball le samedi 6 juin, il a dans la nuit du 6 au 7 ressenti un malaise et « s’est vite rendu à l’hôpital ».
« Le dimanche, son état de santé s’est amélioré et il s’est entretenu avec les personnes qui étaient à côté de lui », poursuit le communiqué. « A la très grande surprise » de chacun, dans la matinée « du lundi 8 juin 2020, son état de santé a brusquement changé avec un arrêt cardiaque ». « Malgré une prise en charge intense, continue et adaptée, l’équipe médicale n’a pas pu récupérer le patient », ajoute le communiqué, précisant que l’équipe médicale pluridisciplinaire a tenté pendant « plusieurs heures » de le réanimer.
Nkurunziza devait passer le pouvoir au président nouvellement élu, Evariste Ndayishimiye, au mois d’août.
M. Nkurunziza présidait aux destinées du Burundi. Le 20 mai dernier, son successeur et dauphin désigné, Evariste Ndayishimiye, a été élu pour le remplacer à la tête de l’État, M. Nkurunziza ayant décidé de ne pas se représenter. Son mandat devait se terminer en août. Sa candidature à un troisième mandat très controversé en 2015 avait plongé son pays dans une crise politique majeure qui a fait plus de 1200 mort et contraint au moins 400 000 Burundais à l’exil.
On ignore pour l’instant si l’arrêt cardiaque auquel a succombé le président Nkurunziza est consécutif à une infection au Covid-19.
Par Tinno BANG MBANG