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© Le président de la République du Cameroun, Paul Biya
Prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux ; un projet de loi controversé à l'Assemblée nationale. Le mandat des conseillers municipaux et des députés sera prorogé de 12 mois. Ce vendredi 5 juillet 2024, le projet de loi concernant cette prorogation a été officiellement déposé à l'Assemblée nationale, suscitant de vives réactions et de nombreux débats. La mesure soulève des questions cruciales sur ses motivations et ses implications, notamment en vue des élections présidentielles de 2025.
Le contexte de la prorogation
On s'achemine vers une prorogation du mandat des députés et conseillers municipaux au Cameroun. C'est ce que suggère la consultation, vendredi 5 juillet, du bureau de l'Assemblée nationale sur ce sujet, par le président Paul Biya. Le bureau y a répondu favorablement et la prorogation devrait porter sur une période douze mois.
La prorogation des mandats intervient dans un contexte marqué par des défis organisationnels, politiques et économiques. Les difficultés logistiques rencontrées lors des dernières élections, ainsi que les crises diverses affectant le pays, ont conduit les autorités à envisager cette solution. En prolongeant les mandats des élus, le gouvernement espère maintenir la stabilité politique et administrative, tout en se donnant le temps de mieux préparer les prochaines échéances électorales.
Le dépôt du projet de loi
Le dépôt du projet de loi à l'Assemblée nationale ce 5 juillet 2024 marque le début d'un processus législatif complexe. Les parlementaires devront examiner attentivement les différentes facettes de cette prorogation, évaluer ses impacts sur la démocratie et discuter des alternatives possibles. Le débat s'annonce passionné, avec des positions tranchées de part et d'autre.
La décision finale, à prendre par le président Paul Biya, doit intervenir avant la fin de la session parlementaire, en cours, qui doit se clôturer, au plus tard, le mercredi 10 juin.
Le scénario était attendu par l'ensemble de la classe politique. Alors que s'achève bientôt la session parlementaire ouverte au début du mois de juin, les députés et conseillers municipaux, en attendant la formalisation de la décision dans les prochains jours, savent désormais à quoi s'en tenir. Leurs mandats respectifs vont connaître une prorogation d'au moins douze mois.
Les prochaines étapes
La conséquence immédiate de cette prorogation, c'est l'inversion du calendrier électoral entre les élections locales, les législatives et les municipales qui devaient se tenir, en mars 2025, suivies de l'élection présidentielle prévue, elle, en octobre de la même année.
Cette inversion de calendrier était redoutée par certains acteurs politiques dans les rangs de l'opposition. Elle pourrait potentiellement être préjudiciable à Maurice Kamto, du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Ce parti avait boycotté les précédentes élections, en 2020, et ne dispose donc pas d'élus à ce jour, ce qui est une condition quasi indispensable dans la perspective d'une candidature à l'élection présidentielle.
Le projet de loi devra maintenant franchir plusieurs étapes avant d'être définitivement adopté. Les discussions en commission, les débats en plénière et les éventuels amendements seront des moments clés qui détermineront l'issue de cette proposition. Il est crucial que les législateurs prennent en compte les intérêts de toutes les parties prenantes pour garantir une décision équilibrée et juste.
La prorogation du mandat des députés et des conseillers municipaux pour 12 mois est une décision controversée qui nécessitera une réflexion approfondie et des discussions constructives. Le dépôt du projet de loi à l'Assemblée nationale marque le début d'un processus législatif important pour l'avenir de la démocratie et de la gouvernance au Cameroun. Il est essentiel que cette prorogation soit mise en œuvre de manière transparente et équitable, respectant les principes démocratiques et la volonté des citoyens.
Par Africa24monde et Regard Sur l'Afrique