Dialogue national au Gabon: un bilan positif à mi-parcours
Le dialogue national entamé le 2 avril vient de franchir la mi-parcours. Les 600 ...
© La récente visite du président égyptien en Côte d’Ivoire à titre de président de l’UA
La Côte d’Ivoire est-elle sur le point d’être entraînée dans un conflit qui ne lui rapporterait rien si ce n’est l’insécurité et la guerre ? Tout le monde s’est interrogé sur les vraies raisons de la récente visite du président égyptien en Côte d’Ivoire à titre de président de l’UA. Selon la presse ivoirienne, le président égyptien serait venu appeler Alassane Ouattara à soutenir le Maréchal Khalifa Haftar dans la crise libyenne.
Depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi, la Libye est une véritable arène où s’opposent les pilleurs occidentaux des richesses africaines. Deux gouvernements, d’innombrables groupes terroristes, des milices et autres mouvements de tout acabit tentent de se partager ce qui reste de l’héritage de l’ancien guide de la Jamahiriya libyenne. Dans cette lutte de positionnement, le maréchal Khalifa Haftar bénéficie du soutien des Occidentaux et de ses voisins immédiats, dont le président Abdel Fattah al-Sissi.
Cependant, ne faisant pas l’unanimité en Afrique, un lobbying s’imposait afin de ratisser large pour Haftar, à qui l’Américain Trump vient de porter son appui. C’est dans cette optique que le président égyptien aurait entrepris une tournée ouest-africaine du 7 au 12 avril 2019. Ce périple l’a respectivement conduit en Guinée, en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Rappelons que les trois États sont côtiers et qu’ils bénéficient d’une sécurité solide.
Eh bien, suivant la stratégie africaine de Washington, il est grand temps que la côte aussi plonge ! Les violences apportées par la force Barkhane au Burkina ont déjà touché le Togo. Restent le Sénégal, la Côte d’Ivoire et évidemment la coriace Guinée. Or un alignement sur Haftar, qui se bat contre Tripoli, n’irait pas sans impliquer les trois pays cités dans la guerre qui fait rage entre les factions libyennes et les milices. Le président en exercice de l’Union africaine a-t-il réussi à rallier le président ivoirien à cette cause ? Ouattara a-t-il réellement la possibilité de dire non au camp US ? On en saura davantage dans les prochains jours.
Par Africa24monde avec Presstv