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© Le président de la Cour pénale internationale Chile Eboe-Osuji. CPI
Dans un communiqué, le président de la Cour pénale internationale a appelé ce lundi 1er avril les Etats-Unis à soutenir la CPI et à adhérer à son traité fondateur.
« Les victimes passées, présentes et à venir de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre en ont besoin. Et c’est avec tout le sens des responsabilités que j’appelle directement les dirigeants des États-Unis à apporter ce soutien à la CPI », écrit le président de la Cour Chile Eboe-Osuji dans un communiqué publié ce lundi visant à calmer les tensions avec l’administration américaine.
Les relations entre la Cour pénale internationale et les États-Unis ont toujours été tumultueuses. L’administration américaine se refuse d’y adhérer et a tout fait, notamment par des accords bilatéraux signés avec de nombreux pays, pour éviter que des Américains puissent être visés par des enquêtes de cette juridiction chargée de juger les crimes de guerre et contre l'humanité.
Fatou Bensouda, la procureure de l'institution qui siège à La Haye, aux Pays-Bas, a annoncé en 2017 qu'elle allait demander aux juges l'autorisation d'ouvrir une enquête sur des crimes de guerre présumés commis dans le cadre du conflit afghan, notamment par l'armée américaine. Il s'agirait pour la CPI d'une des enquêtes les plus complexes et les plus controversées sur le plan politique, qui serait la première à investiguer des crimes présumés commis par les forces américaines.
Dans une attaque d'une virulence inédite contre la CPI, la Maison Blanche avait menacé en septembre dernier ses juges ou procureurs de sanctions s'ils s'en prenaient à des Américains ou à Israël. Washington a mis ces menaces à exécution en mars, en annonçant des restrictions de visa pour tenter d'empêcher toute enquête de l'institution contre des militaires américains, notamment en Afghanistan.
La Cour pénale internationale est régie par le Statut de Rome, un traité entré en vigueur le 1er juillet 2002 et ratifié par 122 pays. Son procureur peut déclencher ses propres enquêtes sans permission des juges à la condition qu'elles impliquent au moins un pays membre. C'est le cas de l'Afghanistan.
Par Africa24monde Avec RFI