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© Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution appelant les autorités tunisiennes à libérer toutes les "personnes détenues arbitrairement" et à respecter la liberté d'expression.
Depuis le 11 février, la Tunisie a connu une vague d'arrestations d'hommes politiques, des médias et de l'économie. Ce chalut inquiète de l'autre côté de la Méditerranée.
Le Parlement européen a adopté jeudi une résolution appelant les autorités tunisiennes à libérer toutes les "personnes détenues arbitrairement" et à respecter la liberté d'expression.
Intitulée « Attaques récentes contre les syndicats, la liberté d'expression et d'association, notamment le cas du journaliste Noureddine Boutar » (NDLR, directeur de Mosaic FM, une radio privée très populaire en Tunisie), la résolution a été rendue mardi. Présenté au Parlement européen au nom du groupe de gauche par Emmanuel Maurer, membre fondateur de la Gauche républicaine et socialiste.
La résolution a été adoptée par 496 voix contre 28 et 13 abstentions.
L'eurodéputé s'est dit "profondément préoccupé par les tendances autoritaires du président tunisien Kais Said et son utilisation de la situation socio-économique désastreuse de la Tunisie pour inverser la transition historique du pays vers la démocratie". Société dans le pays pour une répression en cours. »
Depuis le 11 février, la Tunisie a connu une vague d'arrestations d'hommes politiques, des médias et de l'économie. Le troll a été dénoncé comme "autoritaire" par l'opposition et a suscité l'inquiétude dans toute la Méditerranée.
L'eurodéputé a exhorté les autorités tunisiennes à "libérer immédiatement Nuredim Boutar, qui a été arrêté par les forces anti-terroristes le mois dernier pour des motifs politiques et des allégations non fondées", souligne le communiqué.
Le Parlement européen demande aux autorités et conventions internationales: "libérer toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les journalistes, les juges, les avocats, les militants politiques et les syndicalistes, conformément à la Constitution tunisienne, et exigera que la liberté d'expression et d'association et les droits des travailleurs soient respectés".
Le 14 février 2021, Le président de la République, Kaïs Saïed -qui avait imposé le 25 juillet 2021 des mesures d’exception au nom d’un « péril imminent »- avait accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’Etat, les tenant, en outre, pour responsables de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix.
Les députés du Parlement européens exigent également « la suspension des programmes spécifiques de soutien de l’UE aux ministères tunisiens de la Justice et de l’Intérieur ». Ils exhortent le chef de la politique étrangère de l’UE Josep Borrell et les États membres à « dénoncer publiquement la grave détérioration de la situation des droits humains en Tunisie ».
Le Parlement européen a également fermement condamné le "discours raciste" du président Saïd et les "attaques ultérieures" contre les migrants d'Afrique subsaharienne et a appelé les autorités à se conformer au droit international et national.
Au Conseil national de sécurité le 21 février 2023, le président tunisien a évoqué "des masses désordonnées et des hordes d'immigrés illégaux" en provenance d'Afrique subsaharienne, visant à "changer la démographie de la Tunisie".
Ces déclarations ont provoqué des protestations de la société civile et d'une grande partie de la population tunisienne, ainsi que des réactions de plusieurs cabinets d'avocats africains basés en Tunisie et de l'Union africaine.
Africa24monde Par Tinno BANG MBANG