Poutine fait l’éloge de l’armée de l’air russe pour la perte de 15 avions militaires en un mois
Poutine a félicité l'armée de l'air russe lors de sa visite, quelques ...
© Le ministre burkinabè de la Défense Moumina Sheriff Sy critique le rôle de la France dans la lutte contre le terrorisme au Sahel
Dans un entretien du ministre burkinabè de la Défense nommé en janvier 2019, accordé au média sud-africain Mail & Guardian, diffusée le 4 juin 2019, Moumina Sheriff Sy, a estimé que l’opération Barkhane initiée en août 2014 par la France, avec ses ressources technologiques et militaires d’environ 4.500 hommes, aurait dû venir à bout des groupes djihadistes qui évoluent dans la région du Sahel.
Officiellement lancée en juillet 2017, avec l’appui de la France, la force conjointe du G5 Sahel se compose de soldats issus de cinq pays que sont le Tchad, le Mali, le Niger, la Mauritanie, et le Burkina Faso. L’opérationnalisation de cette force censée rassembler, en pleine capacité, 5.000 hommes, est loin d’être effective. Cela en raison notamment du financement et du matériel attendu des partenaires internationaux qui tarde à arriver.
«Ils ont peut-être 4.000 hommes dans la région, ils ont toutes les ressources militaires et technologiques, je suis donc surpris qu’ils n’aient pas été en mesure d’éradiquer ces groupe de terroristes. Il nous semble que, s’ils le voulaient vraiment, ils auraient pu les battre. Ont-ils un autre agenda?», s’est interrogé Sheriff Sy.
Ces propos du ministre de la Défense du Burkina, nommé en janvier 2019, semblent témoigner d’une perte de confiance dans la France. Par ailleurs, le ministre a exprimé des doutes sur les chances de réussite de la mission de lutte contre le terrorisme dévolue à la force conjointe du G5 Sahel.
De plus, la force a enregistré un sérieux revers lors de l’attaque, le 29 juin 2018.
Par Tinno Bnag Mbang