Tidjane Thiam promet la réconciliation de la Côte d'Ivoire avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso s'il est élu
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© Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères - REUTERS/BRENDAN McDERMIND
Le ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a dénoncé une nouvelle ingérence des autorités algériennes dans sa politique antiterroriste.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République du Mali a dénoncé une nouvelle fois dans un communiqué officiel l'ingérence persistante des autorités algériennes dans les affaires intérieures du Mali.
Le Mali condamne fermement l'ingérence de l'Algérie dans ses affaires intérieures et lui demande de « réorienter ses énergies vers la résolution de ses propres crises et contradictions internes, y compris en Kabylie, et de cesser d'utiliser le Mali comme levier de son positionnement international ».
Dans la note officielle, le ministère malien des Affaires étrangères rejette le fait que l'Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf, ne cesse de commenter la stratégie antiterroriste du Mali, et qu'elle prenne également une part active dans ce dossier, s'immisçant ainsi dans une politique intérieure si importante pour le pays sahélien.
Le communiqué officiel du ministère malien des Affaires étrangères évoque « la proximité et la complicité de l'Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali, auxquels elle a offert le gîte et le couvert, tout en contrôlant leurs actions criminelles contre les populations civiles du Mali et du Sahel ».
« Il est clair que les succès indéniables des forces armées et de sécurité maliennes et la pression exercée sur les groupes terroristes soutenus par l'Algérie ne plaisent pas à certains responsables algériens », a déclaré le ministère malien des Affaires étrangères.
» Face à la sympathie non dissimulée des autorités algériennes pour les groupes terroristes opérant au Mali et au Sahel, le ministère réitère la ferme opposition du Mali à toute forme d'implication algérienne dans ses affaires intérieures », a déclaré le ministère malien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le communiqué officiel du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale est reproduit ci-dessous :
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a reçu avec consternation, par voie de presse, les déclarations de S.E. M. ATTAF, ministre d'Etat et ministre des Affaires étrangères de la République algérienne démocratique et populaire, commentant une fois de plus la stratégie antiterroriste du Mali.
Les déclarations du ministre algérien des Affaires étrangères illustrent le contenu du communiqué 064 du 25 janvier 2024, dans lequel le gouvernement de transition dénonçait déjà la proximité et la complicité de l'Algérie avec les groupes terroristes qui déstabilisent le Mali, auxquels elle a offert le gîte et le couvert, tout en contrôlant leurs actions criminelles contre les populations civiles du Mali et du Sahel.
Il est clair que les succès indéniables des forces armées et de sécurité maliennes et la pression exercée sur les groupes terroristes soutenus par l'Algérie ne font pas l'affaire de certains responsables algériens, nostalgiques d'une époque révolue.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali exprime sa profonde préoccupation face à la persistance de certaines autorités algériennes à se livrer à des actes d'ingérence dans les affaires intérieures de la République du Mali, empreints de paternalisme, de condescendance et de mépris.
Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale condamne avec la plus grande fermeté cette nouvelle ingérence de l'Algérie dans les affaires intérieures du Mali, par l'intermédiaire d'un membre du gouvernement algérien, et rappelle que les choix stratégiques de la lutte contre les groupes armés terroristes, soutenus par des Etats étrangers parrains, relèvent de la compétence exclusive de la souveraineté du Mali et des choix de la Confédération des Etats du Sahel. A cet égard, le Mali n'a ni à demander ni à recevoir de leçons de l'Algérie qui, dans un passé récent, a mené sa lutte contre le terrorisme en toute souveraineté.
Le ministère appelle donc l'Algérie à réorienter ses énergies vers la résolution de ses propres crises et contradictions internes, y compris la question de la Kabylie, et à cesser d'utiliser le Mali comme levier de son positionnement international.
Face à la sympathie non dissimulée des autorités algériennes pour les groupes terroristes opérant au Mali et au Sahel, le Ministère réitère la ferme opposition du Mali à toute forme d'ingérence algérienne dans ses affaires intérieures et ne permettra à aucun acteur extérieur de poursuivre une stratégie éculée de pompier-pyromancien.
Le ministère réitère la détermination du Mali à éradiquer le terrorisme sous toutes ses formes, dans le cadre de la Confédération de l'ESA avec le Burkina Faso et la République du Niger.
Africa24monde avec Atalayar