Le Cameroun en négociations avec Golar et Gazprom pour augmenter la production du gaz naturel liquéfié
La Société nationale des hydrocarbures (SNH) donne, ce mois de mai, un peu plus de ...
© Cameroun : 1er acte de guerre US?
Depuis que les groupuscules séparatistes de l’ouest du Cameroun ont été amenés à demander le dialogue avec l’État, puisque le coup du séparatisme linguistique n’a pas vraiment marché comme le souhaitaient ses instigateurs, aucun jour ne passe sans qu’un incident bien révélateur ne se produise.
Un incendie spectaculaire s’est déclaré dans la nuit du vendredi 31 mai au samedi 1er juin, sur un site pétrolier à Limbe, dans le sud-ouest du Cameroun, en zone anglophone. Évidemment, ce sont des installations exploitées par la Société nationale de raffinage de pétrole (Sonara) qui sont touchées. Le message est clair : les parties qui ont échoué à amputer l’ouest du Cameroun en voulaient le pétrole, puisqu’elles n’ont pas pu le faire, cherchent désormais à en chasser l’État.
RFI dit ignorer pour le moment l’origine de cet incendie, mais on peut la deviner. Bonne nouvelle pour les sponsors étrangers des séparatistes : la Société nationale de raffinage (Sonara), évoquant un cas de force majeure, annonce un arrêt de la production de toutes ses unités pour une période indéterminée, fait remarquer RFI qui ajoute que d’après une source au ministère camerounais de la Défense, l’incendie a été occasionné par l’explosion de deux cuves de produits inflammables, qui a été entendue à plus de trente kilomètres à la ronde selon des témoins, puis qui a été suivie instantanément par des flammes de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. Bref, la démonstration de force contre l’État camerounais a été totale.
Une partie des installations de la Sonara s’est ainsi littéralement embrasée et consumée, en dépit de l’intervention prompte des sapeurs-pompiers, dont certains venus de Douala en renfort et, ajoute RFI, il aura fallu plusieurs heures aux soldats du feu pour contenir les flammes et limiter le plus possible les dégâts.
Les populations riveraines ont même dû être évacuées en raison des émanations toxiques qui flottaient dans l’air sur plusieurs kilomètres, depuis le lieu de l’incendie, ont renseigné d’autres sources. Pour leur part, des activistes séparatistes se sont empressés de revendiquer le forfait sur les réseaux sociaux. Et pourtant une telle explosion ne pourrait en toute logique provenir de miliciens en mal de soutien local et qui en sont désormais à s’entre-déchirer.
Qui est derrière ce méga-acte de sabotage visant l’une des composantes essentielles de l’économie nationale ? La raffinerie de Limbe est la seule du Cameroun. Elle représente un mastodonte dans l’économie nationale. RFI dit que depuis le déclenchement de la crise anglophone, le dispositif de sécurité tout autour a été renforcé, signe que l’État sait parfaitement que les parties étrangères qui ont créé la crise veulent surtout le pétrole.
À la fin du mois de mars 2019, les recettes pétrolières du Cameroun se chiffrent à 125,7 milliards de FCFA, selon un rapport que vient de publier le ministère des Finances (Minfi). En analysant ces recettes pétrolières du premier trimestre, on note une hausse de 30,2 milliards de FCFA (+ 31,6 %) par rapport à fin mars 2018 où elles étaient de 95,5 milliards de FCFA.
Le Minfi explique que cette performance est essentiellement le fait de la hausse annuelle des cours mondiaux du pétrole. Un trop bon résultat pour que les ennemis de l’État restent les bras croisés…
La SONARA comporte deux groupes d’actionnaires :
La République du Cameroun 80,29%
Les sociétés pétrolières 19,71%
Par Africa24monde avec Regardsurlafrique