L'ONU appelle le nouveau Conseil de transition libyen à former rapidement un gouvernement inclusif
Après dix années d’instabilité et de conflit, la Libye s’achemine ...
© Henri Konan Bedié, ancien chef de l'Etat ivoirien et président du PDCI . Getty Images
En Côte d’Ivoire, tout de suite après sa visite chez l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, Henri Konan Bédié a tenu des propos qui ont évidemment fait polémique. Bédié en a gros sur le cœur tout comme beaucoup d’Ivoiriens sur certains sujets encore tabous.
En effet, il a dénoncé l’orpaillage clandestin, l’enrôlement des étrangers, l’expropriation des terres, y voyant un véritable un « hold-up » de la Côte d’Ivoire, et a prévenu : « Les Ivoiriens n’accepteront jamais cela. »
Face à cette délégation, le président Bédié n’a pas ménagé ses mots pour dénoncer les raisons des différents conflits dans le pays. Il a affirmé que des gens manœuvreraient sous le couvert de l’orpaillage clandestin, pour faire venir des étrangers armés, « stationnés maintenant dans beaucoup de villages ». « S’ils sont armés, c’est pour servir à quoi ? Il faut simplement que nous soyons conscients, car le moment venu, nous agirons pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire sous le couvert de l’orpaillage ».
« Nous dénoncerons aussi d’autres que l’on fait venir clandestinement. Cela se passe surtout dans la commune d’Abobo. Les gens rentrent, on leur fait faire des papiers et ils ressortent. Certains repartent et d’autres restent. Tout cela dans quel but ? » Et le président du PDCI-RDA de prévenir : « Si c’est pour venir fausser les élections de 2020, nous voulons le savoir. Mais, nous traiterons de tout cela un jour, car les précédents doivent nous servir. »
« Nous avons fait venir des étrangers dans nos plantations de cacao et de café, et ensuite les gens se sont installés à leur propre compte. Aujourd’hui, ils agressent les planteurs ivoiriens et se disputent même la propriété des terres. Cela devrait nous servir de leçon. Il faut que nous réagissions pour que les Ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux. Car, actuellement, on fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais, les Ivoiriens n’accepteront jamais cela », martèle le président Bédié.
Des propos qui ouvrent des blessures dans le cœur des Ivoiriens, notamment suite à ce qui s’est passé en 2011 lorsque l’armée française a participé à la chute de Laurent Gbagbo pour le ramener, lui et Charles Blé Goudé, devant la CPI.
La Côte d’Ivoire est, depuis un certain temps, en proie à une invasion aussi bien française qu’américaine. Les forces navales US sont présentes dans le golfe de Guinée et ont effectué des exercices militaires navals en coopération avec les forces ivoiriennes, et les soldats français effectuent régulièrement des exercices militaires sur le sol ivoirien.
D’autant plus que le fait que le président ivoirien Alassane Ouattara s’est porté garant de la monnaie coloniale, le FCFA. Les Ivoiriens ne veulent plus revivre les massacres de 2011, mais ils veulent préserver l’unité territoriale et la souveraineté de leur pays.
Par Africa24monde Avec Presstv