Corruption en Tunisie: deux proches de l'ex-président Ben Ali écroués
Un mandat de dépôt de cinq jours renouvelable a été émis à ...
© Ancien ministre de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o (à gauche, ici lors d'une rencontre avec le ministre indien de la Défense en 2012) est à présent accusé de corruption (photo d'illustration). © Press Information Bureau on behalf of Ministry of Defence, India
L'ancien tout puissant ministre camerounais de la Défense est incarcéré à la prison centrale de Yaoundé depuis le 8 mars. Avant que son épouse, Bernadette Mebe Ngo'o, ne soit à son tour placée en détention, le 10 mars. Ils sont accusés de détournement de deniers publics et corruption par le Tribunal criminel spécial, spécialisé dans les enquêtes anticorruption. Lancée en 2006, la vaste opération Epervier pour la lutte contre la corruption a déjà mis la main sur de hauts cadres camerounais.
Edgar Alain Mebe Ngo'o est notamment soupçonné de détournement et de surfacturations dans des opérations d’achat de matériel militaire auprès de MagForce, un fournisseur français de matériel de sécurité, du temps où il était ministre de la Défense. Ses comptes ont été bloqués. Son épouse et quatre de ses anciens collaborateurs sont aussi en détention provisoire.
Edgar Alain Mebe Ngo’o se retrouve pris dans les filets qu'il avait lui-même contribué à tisser aux débuts de l'opération Epervier, lancée en 2006 quand il était délégué général à la Sûreté nationale. Très proche du président, dont il est neveu par alliance, il a souvent été cité comme dauphin potentiel même s'il s'en défendait auprès de certains proches. Craint, détesté ou admiré, il ne laissait personne indifférent. La presse l'a souvent mis en cause pour son grand train de vie.
Mais pourquoi ces poursuites aujourd'hui ? Est-il victime de ses ambitions, est-il victime d'une guerre de clan ? Lui affirme faire l'objet de « persécutions ». « Tout est possible », analyse une personnalité de la société civile qui conclut : « Le grand politicien qu'est le président Paul Biya n'agit jamais sous pression. La loi c'est lui. Le temps c'est lui ».
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Les témoins rapportent que Bernadette Mebe Ngo’o était vêtue d’un « Kaba Ngondo », où dominait la couleur, « jaune » lorsqu’elle a franchi les portes de la prison centrale de Kondengui, entre 16h et 17h ce lundi 11 mars.
Plutôt dans la journée, l’épouse de Edgard Alain Mebe Ngo’o – l’ancien ministre de la Défense du Cameroun-, a été notifiée de sa mise sous mandat de dépôt alors qu’elle quittait la clinique le Jourdain, au quartier Nlongkak à Yaoundé. Elle y était internée après un malaise, il y a un peu moins d’une semaine. « Elle devait être emprisonnée le même jour que son mari. Mais elle s’est sentie mal et on l’a conduite à l’hôpital », rapporte une source judiciaire.
Bernadette Mebe Ngo’o a été rejointe à Kondengui par leurs trois enfants : Lionel, Didier, Christelle, « qui lui ont apporté des effets personnels », souffle un gardien de la prison centrale de Kondengui. Celui-ci ajoute que Bernadette Mebe Ngo’o est désormais en détention provisoire au quartier féminin de cette prison.
L’épouse de l’ancien ministre de la Défense rejoint ce dernier, déféré à Kondengui le vendredi 08 mars aux environs de 23h. Ceci après de nombreuses auditions au Tribunal criminel spécial (TCS) et des perquisitions aux domiciles du couple au quartier Odza, et dans leur maison de campagne dans la région du Sud.
Par Africa24monde Avec Sources