
Turquie: le Parlement avalise la prolongation de 24 mois du déploiement de troupes en Libye
La motion soumise au parlement vendredi dernier, prolonge de 24 mois la présence des troupes ...
© Le Président français, Emmanuel Macron
L'ambassadeur français va rester au Niger malgré l'ultimatum de la junte militaire, a affirmé Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat ne veut « ni paternalisme ni faiblesse » face à l'« épidémie de putschs » au Sahel.
Non, la France ne rappellera pas son ambassadeur au Niger, Sylvain Ittré, en dépit de l'expiration de l'ultimatum, fixé par les militaires ayant pris le pouvoir depuis un mois.
«On empêche de livrer la nourriture. Il mange avec des rations militaires», feint de s'émouvoir Emmanuel Macron.
Une interprétation des événements toute personnelle, les putschistes au pouvoir ne souhaitant qu'une chose depuis des semaines: que Sylvain Itté, dont l'expulsion a été annoncée et qui s'est barricadé dans l'ambassade, quitte le pays.
Interrogé sur un éventuel rapatriement du diplomate - qui pourrait se faire dans la minute - la ministre des Affaires étrangères n'a d'ailleurs pas réussi à cacher son jeu et a craché le morceau:
«Il reste tant que nous souhaitons qu'il reste.»
Autrement dit, Sylvain Itté est bel bien pris en otage mais pas par les putschistes.
La réflexion est simple, le maintenir coûte que coûte dans l'espoir qu'un drame arrive pour justifier une intervention militaire de moins en moins probable.
Un sacrifice humain en quelque sorte.
« Ne pas céder au narratif des putschistes »
En restant ferme et dans ce qu'un observateur qualifie de « position d'attente », Paris poursuit un bras de fer de plus en plus tendu avec Niamey. L'appel au départ de l'ambassadeur de France est l'aboutissement d'un mois de manifestations, de décisions et de déclarations hostiles à la France , accusée, par calcul et populisme, d'« agissements contraires aux intérêts du Niger ».
« Il ne faut pas céder au narratif des putschistes qui diraient que c'est la France l'ennemie », a plaidé Emmanuel Macron, en rappelant à l'adresse des juntes en place au Niger, au Mali et au Burkina Faso, et de leurs populations, que « si la France n'était pas intervenue » depuis 2013 dans la région face à la menace djihadiste, « ces Etats n'existeraient plus » dans leurs frontières actuelles.
Africa24mondeavec RSA