Jack Ma, le fondateur d'Alibaba disparu depuis octobre 2020, réapparaît en public
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© Des protestataires indiens brûlent une photo du président chinois Xi Jinping le 16 juin 2020 à Ahmedabad. REUTERS/Amit Dave
L'Inde et la Chine se sont affrontées, mardi 16 juin, dans la région himalayenne du Ladakh. Des sources indiennes parlent de 20 morts côté indien et jusqu’à 43 morts ou blessés de l’autre.
En pleine pandémie, c’est en 45 ans le premier affrontement meurtrier entre les deux plus grandes armées d’Asie, chacune dotée de l'arme atomique.
Voilà un mois que la tension monte autour du différend frontalier entre l’Inde et la Chine dans l'Himalaya. Les 5 et 9 mai, des affrontements à coups de bâtons avaient eu lieu suite à une incursion de troupes chinoises en sol indien. Le 7 juin, des pourparlers militaires avaient laissé espérer une désescalade.
«Donner une leçon à la Chine»
En Inde, l'émotion et la colère dominent, explique Côme Bastin, notre correspondant à Bangalore. Un soldat tamoul, qui avait prévu de quitter l’armée, est érigé en martyr et le hashtag #TeachLessonToChina (« Donner une leçon à la Chine ») est à la Une sur Twitter. Les internautes débattent aussi du nombre réel de morts chez l’adversaire.
Selon les Indiens une bagarre a éclaté lundi, à coups de poings, de barres de fer et de pierres. Selon un spécialiste indien proche du gouvernement, la patrouille chinoise était plus nombreuse, des renforts sont arrivés des deux côtés et plusieurs centaines de personnes ont commencé à se battre dans un petit espace en altitude.D'après ce spécialiste, cela a eu pour effet de créer une bousculade et des soldats seraient en fait tombés dans le ravin.
Toujours selon New Delhi, une rencontre devait avoir lieu lundi soir entre officiers chinois et indiens pour calmer les tensions, et c’est donc exactement le contraire qui s’est passé.
«Aucun coup de feu n’a été tiré»
Pour Pékin, ce sont des troupes indiennes qui ont franchi la frontière, provoquant et attaquant les Chinois. En tous cas des deux côtés on souligne qu’aucun coup de feu n’a été tiré, comme c’est l’usage dans cette zone depuis le dernier incident mortel en 1975.
Difficile de savoir ce qui s'est réellement passé dans cette région enclavée où chacune des puissances accuse l'autre d'avoir empiété sur son territoire. Le leader du parti du Congrès, Rahul Gandhi, a appelé ce mercredi matin le Premier ministre à sortir de son silence et demandé comment la Chine osait tuer des soldats en Inde.
Pour ne rien arranger, le Népal a approuvé samedi dernier une nouvelle carte de son territoire que le gouvernement indien conteste. Cette décision est perçue comme un signe de plus de l'impérialisme de Pékin, qui exerce un poids de plus en plus important sur cet État tampon.
Pékin et New Delhi affirment vouloir résoudre la crise par la voie diplomatique - les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont téléphonés. La Chine a quand même exhorté l’Inde à éviter les gestes « provocateurs », et le Premier ministre indien Narendra Modi a affirmé ce mardi matin que le « sacrifice des soldats indiens n’aura pas été vain », et que lorsqu’on la provoque, l’Inde peut répondre de manière « appropriée ».
Par Africa24monde avec RFI