Nouvelle révocation de ministres et de conseillers par le président Touadéra
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© Felix Agbor Balla Nkongho, Photo (Centre) une des figures anglophones
Au Cameroun, le Premier ministre Joseph Dion Ngute a reçu le 24 septembre l'une des figures anglophones, l'avocat Felix Agbor Balla Nkongho.
Au Cameroun, le Premier ministre Joseph Dion Ngute poursuit ses consultations quelques jours avant l'ouverture du « grand dialogue » national le 30 septembre à Yaoundé, la capitale. Quelques jours plus tôt, le 24 septembre, il a reçu une des figures anglophones, l'avocat Felix Agbor Balla Nkongho.
Président du Centre pour les droits de l'homme et la démocratie en Afrique (CHRDA), il est aussi l'ancien président du Consortium de la société civile anglophone camerounaise, désormais interdite, qui avait été créée en décembre 2016 pour exprimer les griefs des populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Agbor Balla a passé environ huit mois à la prison centrale de Kondengui avant d'être relâché suite à l’abandon des charges. Alors que les principaux leaders séparatistes en exil boycotteront le dialogue, ils estiment que les conditions ne sont pas remplies.
Felix Agbor Balla Nkongho a décidé pour sa part de participer pour « donner une chance à la paix ». « Ce n’est pas tout le monde qui est indépendantiste, qui a refusé de venir là-bas, explique-t-il. On doit quand même faire une distinction entre les deux groupes en présence. Et pour mon avis, on doit parler parce que les enfants ne vont pas à l’école, le business qui ne marche pas. Il y a beaucoup de choses. Donc, on doit dialoguer, parler, voir comment on peut trouver une solution. On doit sortir de la crise. Les gens sont fatigués avec la guerre, donc je ne pense pas que le dialogue va résoudre tout le problème. Mais quand même, on doit commencer à parler, on doit commencer à chercher et à trouver une solution ».
« Imposture »
De son côté, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) se réjouit de l’annonce faite par le président Biya. Le Redhac a longtemps appelé à l’organisation d’un dialogue national. Pour sa directrice exécutive, Maximilienne Ngo Mbe, les autorités doivent maintenant veiller à ce qu’il attire le plus grand nombre de participants. « C’est le Premier ministre qui dresse la liste, qui invite. Donc le gouvernement est au centre de tout cela », déclare-t-elle.
« La deuxième chose, c’est que tous ceux qui hier étaient contre le dialogue, c’est eux qui sont aujourd’hui en première ligne pour venir donner leur point de vue sur comment le dialogue va se passer, poursuit Maximilienne Ngo Mbe. Pour nous, c’est une imposture. On a envoyé les invitations à ces séparatistes alors qu’ils sont sous mandat d’amener. Quelles sont les garanties que le gouvernement donne pour que ces séparatistes viennent ne soient pas arrêtés ? »
Par Africa24monde Avec RFI