Une institution de la taille de Biya demeure insensible aux humiliations. On avait pourtant parlé d’un autre forum de la paix. On a refusé la paix à Paul Biya. Les manoeuvres impérialistes et constructivistes parisiennes y sont perceptibles, Pour mieux comprendre l’énigmatique phénomène de la Brigade anti-sardinard et même l’apparition à l’improviste des patriotes nerveux autour des voyages du Chef de l’Etat camerounais en terre occidentale, (et voici la dernière occurrence), nous sommes aux alentours de l’hôtel Meurice en France ; on devra se poser des questions fondamentales illustratives : on doit porter de bonnes lunettes conceptuelles.
Qui sont-ils ces acteurs qui s’agitent et qui promettent autant de fois de tuer, ou de fouetter ou de prendre en otage ce même Chef de l’Etat qui curieusement rentre toujours sans égratignure ? ça se passe sur le sol de Paris. Qui sont-ils les véritables organisateurs et qui financent ces autres acteurs se réclamant d’être camerounais et qui se chargent spontanément du processus répété d’humiliation d’un patriarche d’un âge avancé (dit-on) et qui demeure simplement un lion indomptable dans sa posture de prééminence institutionnelle et diplomatique ?
On peut se poser bien d’autres questions relatives à leurs origines, à leurs identités, à leur immunité, à leurs objectifs, toujours est-il, qu’il faut porter de bonnes lunettes pour percer le mystère d’humiliation… Un Chef d’Etat français peut-il être autant sur le sol.africain ou précisément sur le sol camerounais ? Prenons la piste théorique et conceptuelle tracée par un stratège et linguiste nord-américain, le Sieur Noam Chomsky ; Réfléchissons sur la base de ses dix stratégies de manipulation à travers les médias, et nous sommes au cœur de la manipulation des masses humaines à travers des réseaux sociaux du redoutable système international complexe appelé Internet.
Noam Chomsky enseigne les 10 stratégies suivantes : la stratégie de connaître des individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes ; la stratégie de remplacer la révolte parla culpabilité ; la stratégie d’encourager le public à se complaire dans la médiocrité. Avant cela, bien appliquer la stratégie de « Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise ». Le public ainsi hébété, on peut maintenant faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. Après, on peut s’adresser au public et même à l’acteur détesté comme à des enfants en bas âge, en les ridiculisant, en les humiliant. Référence, l’attitude de Mo Hibrahim devant Biya. Après vient la stratégie du différé à la suite de la stratégie de la dégradation, cette dernière bien en étroite relation avec la stratégie d’il y a de «créer des problêmes puis faire semblant ou offrir réellement des solutions».
La cynique et sadique stratégie finale applicable aussi bien en international est la stratégie de la distraction ou la stratégie de la diversion qui consiste à «détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par des élites politiquesœt économiques et voici le public plongé dans le déluge continuel de distraction, de manipulation, d’informations aussi d’intoxication». Illustration : par ces occurrents exemples, personne ne peut nous dire avec précision le contenu thématique qui aurait meublé les deux derniers séjours du Chef de l’Etat Camerounais en France…
Quel était le menu sur la table de négociation ? A quoi ont servi ces deux derniers fora et ces agitations humiliantes bien organisées autour du Chef de l’Etat Camerounais en France ? Entre Macron et Biya, qu’est-ce qui a été conclu et au profit de qui ? La France, une grande démocratie, capable d’appliquer toutes les conventions et convenances diplomatiques, que ce soit de Vienne ou de Genève, laisse faire, laisse le spectacle se produire, et si elle n’en avait pas intérêt, aura-t-elle laissé se produire et se reproduire des scènes et des images ubuesques de barbarie et de sauvagerie allant hanter les enfants de la bonne civilisation, j’en doute fort.
Nous sommes là au cœur d’une stratégie, l’acteur accueilli est humilié, il va à la table de négociation psychologiquement diminué, infantilisé et même imbécilisé, entre temps, il faut garder l’attention de son peuple ou de son public distraite loin des véritables problématiques économiques, sociales et mêmes diplomatiques, voici le peuple camerounais, préoccupé par la distraction organisée de la BAS ou des patriotes improvisés. Le peuple est captivé parla bêtise ; pris en otage par des sujets sans importance réelle ; voilà l’impérialisme et les impérialistes qui entendent humilier et chasser techniquement Biya Paul, par la technique d’instrumentalisation au même moment que des conventions suicidaires à long terme sont secrètement signées…
Là, je soupçonne. Tout de même, l’élite camerounaise, croit-on, est désormais éveillée. J’en voudrais pour preuve, le retour à la maison, la très prochaine sortie du législateur camerounais qui dira que, je cite, Code pénal: «Article 241- 1 (nouveau) Outrage à la tribu. Alinéa 1 : Est puni d’un emprisonnement de un à 2 ans et d’une amende de 300 mille à 3 millions de Frs, celui qui, par quelque moyen que ce soit, tient des discours de haine ou procède aux incitations à la violence contre des personnes en raison de leur appartenance tribale ou ethnique.
Alinéa 3 : Lorsque l’auteur du discours de haine est un fonctionnaire, un responsable de formation politique, de média, d’une organisation non gouvernementale ou d’une institution religieuse, les peines prévues à l’alinéa 1 ci-dessus sont doublées». Bien que tardive, cette sortie du législateur camerounais mérite des égards ; même si nous restons interrogatif, quant à la puissance d’une telle disposition légale lorsqu’il s’agit d’un acteur américain comme Patrice Nganang ou des auteurs instrumentalisés installés sur le sol français.
Inutile de faire allusion à la B.A.S qui ne signifie rien. Et que dire du contexte électoral au Cameroun lorsque des discours de haine, de violence issus des campagnes et batailles politiciennes ; rapprochons-nous doucement du double scrutin municipal et législatif du 09 février prochain, que nos prisons ne remplissent point. Quant à moi, je vous salue.
Par Africa24monde Avec Actucameroun
