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© Emmanuel Ngafeeson, ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice, en charge de l’Administration Pénitentiaire. (Photo)Décorant des agents de l'administration pénitentiaire
Emmanuel Ngafeeson, ancien secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice, a été kidnappé ce 20 mars 2019. Les sources sécuritaires attribuent cet autre rapt aux combattants sécessionnistes qui opèrent dans les régions anglophones.
Cet ancien ministre a été enlevé dans la nuit de mardi à mercredi à Bamenda, dans la région du Nord-Ouest. Emmanuel Ngafeeson a été pendant 7 ans secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Justice chargé de l'administration pénitentiaire. Son enlèvement n'a pas été revendiqué mais comme tous ceux enregistrés dans ces régions anglophones en conflit, les regards sont tournés vers les combattants séparatistes qui y défient l'armée.
Selon une source policière à Bamenda, les ravisseurs ont débarqué chez Emmanuel Ngafeeson peu avant minuit, dix minutes à peine après que ce dernier ait regagné sa résidence. L'ancien ministre n'a opposé aucune résistance et a juste obtenu que les autres membres de la famille présents ne soient pas inquiétés.
Il a aussitôt été conduit vers une destination inconnue et à bord de son propre véhicule, a précisé notre source. La nouvelle de son enlèvement ne s'est répandue que mercredi matin, suscitant un flot d'interrogations sur la facilité avec laquelle ce rapt a été réalisé.
Mais pour les sources sécuritaires, aucun doute, cet autre enlèvement est l'œuvre des combattants séparatistes qui opèrent dans les régions anglophones. Si les enlèvements sont devenus fréquents autant au Sud-Ouest qu'au Nord-Ouest, c'est néanmoins la première fois qu'une personnalité de ce rang fait les frais de ce contexte sécuritaire trouble.
Membre titulaire du Comité central du RDPC, parti au pouvoir, Emmanuel Ngafeeson entre au gouvernement en décembre 2004 au poste de secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Justice et garde des Sceaux. Il est alors spécialement chargé de l'administration pénitentiaire.
Depuis qu'il en a été sorti en 2011, il cultive un art de la discrétion qui l'a complètement fait sortir des radars. Il vient brutalement et à son corps défendant, de retrouver une bien pénible exposition.
Par Tinno Bang Mbang
Africa24monde Avec RFI