Ce jeudi, l’Europe a pris une claque magistrale. Pendant qu’elle tergiverse sur ses divisions internes et ses budgets de défense, Donald Trump a avancé à grands pas. Une conversation directe, d’une heure et demie, entre le nouveau président des États-Unis et Vladimir Poutine. Pas d’Europe autour de la table. Pas de Zelensky non plus.
La leçon est simple et brutale : quand vous n’êtes pas à la table des négociations, c’est que vous êtes au menu. Trump a toujours été clair. Financer des milliards pour une guerre qui, selon lui, ne concerne pas directement les Américains ?
Très peu pour lui. Il est fatigué de voir Zelensky repartir en VRP de choc avec des chèques de 60 milliards à chaque passage à Washington. Trop cher. Trop peu rentable. Trop loin des intérêts américains.
Et pour l’Europe, la gifle ne fait que commencer :
- Trump a annoncé que l’Ukraine n’intégrera jamais l’OTAN.
- Les territoires occupés par la Russie ne reviendront pas sous contrôle ukrainien.
- Et cerise sur le gâteau : Trump exige que Kiev rembourse l’aide américaine en cédant ses richesses minières – 500 milliards de dollars.
Vous voyez la mécanique ? Donald Trump est l’homme des solutions brutales à des problèmes complexes. Une méthode bulldozer qui laisse l’Europe abasourdie.
Pendant ce temps, Kaja Kallas, chef de la diplomatie européenne, s’indigne : « Aucun accord sur notre dos ne tiendra. » Et Emmanuel Macron martèle : « Seul Kiev peut négocier avec Moscou. »
Mais soyons honnêtes. Ce ne sont que des mots. Le vrai patron, c’est Trump.
Pendant que l’Europe se noie dans ses conflits internes – douanes, intelligence artificielle, réarmement militaire – Trump avance ses pions, seul maître du jeu. Les budgets européens pour la défense sont risibles : 1,3 % du PIB pour la Belgique, 1,28 % pour l’Espagne, à peine 2 % pour la France.
Les ambitions américaines de 3 à 5 % ? Une chimère pour des économies déjà endettées jusqu’au cou.
Et si l’Europe ne peut ni se réarmer ni s’unir, quelle option lui reste-t-il ?
Accepter. Plier. Et, finalement, confirmer cette règle implacable : quand vous n’êtes pas autour de la table, vous êtes au menu.
Alors, l’Europe : acteur ou simple figurant ?
À vous de juger.
Africa24monde Par Amid Faljaoui. Directeur Trends-Tendances, Directeur Cercle de Wallonie, Rédacteur en chef Canal Z et Chroniqueur à la RTBF
