Nouvelle révocation de ministres et de conseillers par le président Touadéra
En Centrafrique, des décrets ont été rendus publics, ce dimanche 21 ...
© Pascal Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien, ex-premier ministre de Laurent Gbagbo (2000 à 2003), a été arrêté dans la nuit de vendredi à samedi
La tension grandit en cette période post-électorale en Côte d’Ivoire suite à la réélection vivement contestée de M. Ouattara. Alors que vendredi, Guillaume Soro appelait, depuis Paris, l’armée à se soulever contre le pouvoir en place, aujourd’hui, c’est Pascal Affi N'Guessan, leader de l’opposition, qui est placé derrière les barreaux.
L'opposant et président du FPI-légal Pascal Affi N’Guessan, a été arrêté cette nuit à plus d'une centaine de kilomètres d'Abidjan. Il était poursuivi dans le cadre d’une enquête ouverte récemment pour « attentat et complot contre l'autorité de l’État ». L’information donnée ce matin par un cadre du parti est confirmée de source sécuritaire.
Selon un responsable du FPI, Pascal Affi N’Guessan a été arrêté à 140 km d’Abidjan près de la ville d’Akoupé. Il tentait de rejoindre sa région natale et son fief de Bougouanou. Les autorités viennent tout juste de confirmer l’information, en donnant quelques détails : il a été interpellé avec deux autres personnes précisément entre les villages de Yakassé-Mé et Agou.
Détenu à la DST
Selon le ministère de la Sécurité, il se trouverait actuellement dans les locaux de la Direction de la Surveillance du Territoire, la DST. Les avocats de Pascal Affi N’Guessan indiquent cependant qu’ils n’ont pas pu entrer en contact avec lui, bien qu’ils se soient rapidement rendus sur place.
Vendredi, le procureur de la République, Richard Adou a tenu une conférence de presse pour annoncer que plusieurs personnalités politiques de l’opposition étaient poursuivies par la justice de 16 chefs d’accusation, dont « actes de terrorisme », « organisation et participation à un mouvement insurrectionnel », et « meurtres ».
21 personnes sont déjà détenues dans le cadre de cette affaire qui fait suite à l’appel au « boycott actif » de l’élection présidentielle, qui aurait entraîné, selon le procureur, « la commission de nombreux actes d’une particulière gravité ». Le numéro 2 du PDCI, Maurice Kakou Guikahué est également détenu, tandis qu'Abdallah Mabri Toikeusse est en fuite et « activement recherché » par les services de police.
L’opposant est poursuivi pour « complot contre l'autorité de l'Etat », suite à son annonce de la mise en place d’un gouvernement de transition, rival de celui d’Alassane Ouattara.
L’opposition ivoirienne, dans son ensemble, n’accepte pas le résultat de l’élection présidentielle qui a vu M. Outtara reconduit pour un 3e mandat avec 94,3% des voix.
Sur 44 candidats, seuls 4 avaient été autorisés à concourir. Des personnalités de premier plan avaient été écartées, notamment Guillaume Soro, ex-premier ministre et ex-président de l’Assemble nationale, en exil à Paris, accusé d’avoir préparé un coup d’Etat. D’anciens ministres de M. Ouattara avaient également été écartés de la course pour diverse raisons.
Par Avec RSA