
Le 2ème Dîner d’affaires de Maxi Business Cameroun s’est tenu (Photos)
Le 2ème Dîner d’affaires de Maxi Business Cameroun s’est tenu à ...
© Armel C. Bruno ALLAVO, administrateur de banques de formation, monéticien et spécialiste en éducation et inclusion financières, je suis gérant de SIF-Groupe (Société d’Inclusion Financière)
Rencontre avec Armel C. Bruno ALLAVO, gérant de SIF-Groupe (Société d’Inclusion Financière, qui contribue à augmenter le taux de bancarisation grâce à l’éducation financière.
Africa24monde: Qui êtes-vous et quel est votre projet ?
Merci à vous de me donner l’occasion de parler de notre vision pour le Bénin et pour l’Afrique. Je suis Armel C. Bruno ALLAVO, de nationalité béninoise et âgé de 32 ans. Administrateur de banques de formation, monéticien et spécialiste en éducation et inclusion financières, je suis gérant de SIF-Groupe (Société d’Inclusion Financière). SIF-Groupe est spécialisée dans l’éducation et l’inclusion financière, la monétique et la fourniture des services à valeur ajoutée.
Notre projet, c’est de contribuer à l’amélioration de l’inclusion financière en Afrique à travers une éducation financière de toutes les couches de la population.
Africa24monde: Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer ?
Bruno ALLAVO: Déjà, nous sommes partis du constat que, dans le rang des salariés de notre pays (notamment du secteur public), plusieurs personnes continuent de percevoir leur salaire aux guichets des recettes perceptions de nos zones rurales et même dans les centres urbains. En plus, nous nous sommes rendus compte que certains ne bénéficiaient pas vraiment de services financiers et/ou bancaires à cause du faible taux de couverture géographique des agences et guichets de banque.
Je me suis alors dit qu’il fallait engager des actions visant à faciliter la vie à ces personnes identifiées et dont l’effectif était très important. L’une de nos actions, était de leur faciliter la domiciliation de leur salaire sur des comptes bancaires et ensuite leur proposer les services relatifs afin qu’ils en profitent au maximum. Ces actions nous ont conduit à des résultats plutôt satisfaisants. Alors, il fallait poursuivre nos actions en maintenant de bons rapports avec ceux déjà conquis mais aussi et surtout les étendre vers les couches peu ou pas bancarisées. En réalité, nous favorisions depuis des années, l’inclusion financière sans pour autant mettre trop l’accent sur l’éducation financière.
Africa24monde: Quelles ont été les difficultés que vous avez rencontrées ?
Bruno ALLAVO: Il n’y a rien sur cette terre qui soit vraiment facile à exécuter, même manger… Alors nous n’avons pas fonctionné sans difficulté. Déjà, nous avons connu quelques difficultés relatives à la signature de partenariats formels avec les banques qui ont été ciblées. « Je me plais souvent à dire que les banques voient toujours le risque en toute chose. A leur place, je prendrai conscience du risque et je prendrai les dispositions pour le contourner ou le gérer tout en pensant à mettre en place un service hors du commun. Et l’autre difficulté était la mise en place d’un business model qui arrange toutes les parties. Enfin, il y avait le manque d’éducation financière de la cible choisie qui ne trouve aucun intérêt à se faire bancariser et aussi la particularité du service offert.
Africa24monde: Qu’est-ce qui vous plait dans le fait d’être votre propre patron ?
Bruno ALLAVO: C’est une question à laquelle j’ai souvent du mal à répondre… J’ai toujours aimé être libre de mes mouvements, pour dire que la position d’entrepreneur que j’occupe aujourd’hui me permet de disposer de mon temps et d’organiser mon travail en fonction de mes priorités.
Aussi, je mets en œuvre sans autre forme de procédure, les projets que j’ai en tête et qui sont de bons projets. Je n’ai pas à me mettre à espérer qu’un patron valide d’abord alors qu’il n’a pas la même compréhension que moi.
Africa24monde: Qu’est-ce que vous auriez fait différemment si vous aviez eu la possibilité ?
Bruno ALLAVO: Si j’avais la possibilité de décider, notamment pour ce qui concerne l’atteinte des Objectifs de Développement Durable, je soumettrais toute la population béninoise en particulier et l’Afrique toute entière à un programme national/régional d’éducation financière à commencer par les enfants scolarisés et non scolarisés. Ensuite nous introduirions l’éducation financière à l’école et impliquerions tous les enseignants. Nous mettrions également l’accent sur les femmes et les personnes vivant dans les zones rurales. Bref, un programme qui prendrait en compte toutes les couches de la population.
Africa24monde: Quels sont vos projets pour la suite ?
Bruno ALLAVO: Nous avons pas mal de projets :
Par Oury Diallo, CEO d’ODK Consulting pour Africa24Monde. | odk-consulting.com