Dialogue national au Gabon: un bilan positif à mi-parcours
Le dialogue national entamé le 2 avril vient de franchir la mi-parcours. Les 600 ...
© Ilhan Omar, lors d'une conférence de presse donnée devant le Capitol, le 7 février 2019 (photo d'archive). REUTERS/Jonathan Ernst/Files
Aux États-Unis, la Chambre des représentants doit se prononcer jeudi 7 mars sur le vote d’une nouvelle résolution condamnant l’antisémitisme. Cela fait suite aux propos controversés tenus par la démocrate Ilhan Omar, la seule élue voilée du Congrès. Elle avait dénoncé la semaine passée « l’allégeance à un pays étranger » de certains lobbyistes et responsables politiques, en référence à Israël.
Cela suscite, explique le New York Times, des débats à la Chambre entre les jeunes élus démocrates et leurs ainés, « un fossé idéologique et générationnel qui s’est creusé ces derniers jours et qui menace d’éclipser l’agenda législatif du parti ». D’un côté, « des démocrates chevronnés (...) qui dirigent tous les grands comités de la Chambre » : « ils sont tous juifs (...) et se sont levés pour réclamer cette résolution ». De l’autre, « des membres plus jeunes et des groupes libéraux comme IfNotNow, un mouvement de jeunes juifs qui veut mettre fin à l’occupation israélienne de la Cisjordanie. Ils accusent les dirigeants démocrates de cibler une femme [musulmane] tout en laissant glisser des commentaires de républicains qu’ils jugent racistes ou antisémites, beaucoup venant du président Trump » lui-même. Ce dernier s’est d’ailleurs « engouffré dans le débat mardi » en parlant de « jour sombre pour Israël », ce qui n’a fait qu’attiser les flammes.
Accord en vue de négociations au Nicaragua
A lire également dans la presse du continent : mardi soir, au Nicaragua, le gouvernement de Daniel Ortega et l’opposition ont annoncé avoir conclu, avec la médiation du Vatican, un accord sur une feuille de route pour des négociations. Le pays est plongé dans une grave crise politique depuis avril dernier. Cet accord en 16 points stipule « les règles du jeu », écrit La Prensa. Après plusieurs refus, l’Alliance civique pour la Justice et la Démocratie - le mouvement qui coordonne l’opposition - est finalement parvenue à imposer la participation de trois évêques aux négociations, notamment l’archevêque de Managua, Leopoldo Brenes. Ces derniers doivent donner leur réponse vendredi.
Une invitation a aussi été lancée au Pasteur Ulises Rivera. C’est le coordinateur des églises évangéliques du Nicaragua, réputées plus proches du pouvoir. Voici quelques points de cette feuille de route, note El Nuevo Diario : « les téléphones portables pourront être utilisés, mais il n’y aura pas de photos, de vidéos, ni d’enregistrements. (...) Les réunions se tiendront de 10h à 16h, de lundi au vendredi ». Avec une date butoir pour conclure ces négociations : le 28 mars.
Justin Trudeau va-t-il parler ?
Au Canada, la presse continue d’évoquer la crise politique qui secoue le gouvernement de Justin Trudeau. Une crise liée à des accusations d’ingérence du Premier ministre et de son entourage dans une procédure judiciaire, pour éviter un procès au géant des travaux publics SNC-Lavalin. Lundi, la ministre du Budget a démissionné, c’est la troisième à quitter le gouvernement « menacé d’une crise de confiance », écrit le Globe and Mail. Pour le quotidien anglophone, en quatre semaines, « tout a changé » - avec ces démissions - mais finalement « rien n’a changé » : « M. Trudeau n’a toujours pas répondu aux allégations en détail. (...) Il a qualifié l’affaire de malentendu (...) a essayé de passer à autre chose. C’était une mauvaise idée il y a quatre semaines ; maintenant, c’est une illusion ».
Cette non-réponse, pour le Globe and Mail, « porte atteinte à son autorité ». « Il a encore le temps de relever ce défi. Mais il a déjà perdu quatre semaines ». Cette prise de parole de Justin Trudeau pourrait intervenir ce mercredi, croit savoir Le Devoir. Car mardi, « le Premier ministre a annulé un rassemblement partisan pour rencontrer ses conseillers ». Deux personnes, un ancien conseiller et ami personnel de Justin Trudeau et le greffier du Conseil privé doivent être entendu aujourd’hui par le Comité permanent de la justice.
Michael Jackson boycotté ?
Au Canada plusieurs radios québécoises décident de retirer les chansons de Michael Jackson de leur programmation. CKoi, Rythme FM, The Beat : ces trois radios ont réagi en ce sens à la suite de la diffusion d’un documentaire aux États-Unis dimanche soir. Il s’appelle Leaving Neverland, et deux hommes y accusent le chanteur de leur avoir fait subir des abus sexuels lorsqu’ils étaient mineurs. « Quelques coups de pioche supplémentaires », dans cette « statue du roi de la pop » qui s’effrite, écrit Le Devoir. « Les entreprises culturelles et médiatiques marchent sur des œufs » désormais, explique le quotidien québécois. « La plupart des radios sont en réflexion quant à leur programmation musicale » et pour l’instant « le Cirque du Soleil reste muet quant au maintien de son spectacle hommage ».
Par Africa24monde Avec RFI - Marie Normand