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© Simon Lembi avait disparu en novembre 1999, à Saint-Gilles. Il était alors âgé de 14 ans. - © Tous droits réservés
Simon Lembi, disparu en novembre 1999 à Saint-Gilles, à l'âge de 14 ans, a été retrouvé vivant, indique ce mercredi le parquet de Bruxelles. Il s'agit d'un des plus anciens dossiers de disparition concernant un mineur d'âge en Belgique. Simon Lembi a été retrouvé sain et sauf. C'est un proche qui a alerté les enquêteurs belges.
Simon Lembi, âgé aujourd'hui de 34 ans, vivait aux Pays-Bas où il a refait sa vie. Il a été entendu par la justice belge et s'est expliqué sur sa disparition. Il s'agissait d'un départ volontaire lié au climat de tension qui régnait, selon lui, à l'époque au sein de la famille. Il ne désirait pas être retrouvé.
L'adolescent était arrivé d'Angola quelques jours avant sa disparition
Simon Lembi était arrivé d'Angola en Belgique, avec sa famille, une dizaine de jours seulement avant sa disparition. Sa mère s'était installée, avec ses trois enfants dont Simon était l'aîné, dans un logement social près de la Barrière de Saint-Gilles. Le vendredi 12 novembre 1999 vers 17h00, il avait insisté auprès de sa mère pour aller regarder la télévision dans le seul endroit qu'il connaissait à proximité de leur logement, un centre d'accueil situé rue de Parme. L'adolescent s'y était rendu et n'était jamais revenu.
En 2015, interrogée par la Dernière Heure, la maman de l'adolescent avait confié que son fils était un garçon timide qui ne connaissait rien ni personne à Bruxelles, ne parlait quasi pas français, n'avait pas d'argent, pas de papier et pas de GSM. Elle s'était rendue à la police pour signaler la disparition, affirmant qu'une fugue était peu plausible. Quatre ans après l'affaire Dutroux, la piste criminelle avait été envisagée par la police. La maman avait aussi raconté qu'elle avait eu du mal à se faire comprendre à la police et qu'elle avait dans un premier temps tenté de chercher son fils seule, sans l'aide de personne, dans une ville qu'elle ne connaissait pas. L'enquête avait véritablement débuté plusieurs jours après la disparition.
Il reconnait être Simon Lembi mais ne souhaite pas révéler son identité actuelle
Au mois de novembre 2018, la cellule des personnes disparues de la police fédérale est contactée par une personne qui indique être un proche de Simon LEMBI. Celui-ci vivrait sous une autre identité à l’étranger. Les différents devoirs d’enquête réalisés ont permis d'auditionner l’intéressé qui a reconnu être Simon LEMBI.
Vingt ans plus tard, il ne souhaite pas que soit révélé son identité actuelle ni l’endroit où il réside. Sa famille en Belgique a été avertie de la résolution positive du dossier.
Un cas rarissime, selon Child Focus
Le parquet de Bruxelles souligne que les dossiers de disparition ne sont jamais clôturés (au niveau du parquet et des services de police) tant que les personnes disparues ne sont pas effectivement retrouvées. Child Focus recense plus d'un millier de fugues chaque année et la majorité des cas sont résolus dans les premiers jours qui suivent la disparition. Quelques dossiers restent toutefois ouverts plus de deux ans, et dans ce cas, ils ne sont jamais refermés. "A la demande des famille, nous pouvons relancer des campagnes de recherche, plusieurs années après une disparition". Mais retrouver une personne en bonne santé, 20 ans après, est vraiment exceptionnel.
Par Africa24monde Avec rtbf