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© Le général soudanais Abdel Fattah Al-Burhan, le président du Sud Soudan Salva Kiir et le président du Tchad Idriss Deby signent un accord de paix à Juba, le 3 octobre 2020. (JOK SOLOMUN / REUTERS)
Les autorités de Khartoum, un pouvoir hybride de militaires et de civils en place après une révolte populaire en 2019, avaient fait de la paix avec les rebelles leur priorité.
Le gouvernement soudanais et des chefs rebelles ont signé un accord de paix historique, samedi 3 octobre à Juba. Il doit mettre fin à 17 ans d'une guerre meurtrière dans le pays. Des représentants du gouvernement de transition soudanais et de mouvement rebelles, ainsi que des diplomates tchadiens, qataris, égyptiens, de l'Union africaine et des Nations unies, ont participé à la cérémonie dans la capitale du Soudan du Sud voisin, a constaté un journaliste de l'AFP. "Nous sommes heureux. Nous avons accompli notre mission", a déclaré peu avant la signature le Sud-Soudanais Tutkew Gatluak, un des médiateurs.
Les autorités de Khartoum, un pouvoir hybride de militaires et de civils en place après une révolte populaire ayant mis fin en avril 2019 à 30 ans de dictature d'Omar el-Béchir, avaient fait de la paix avec les rebelles leur priorité. Sous le régime Béchir, les rebelles issus de minorités ethniques s'estimaient marginalisés dans un pays confronté à une grave crise économique, ayant été notamment amputé des trois quarts de ses réserves de pétrole depuis l'indépendance du Soudan du Sud.
L'accord est composé de huit protocoles : propriété foncière, justice transitionnelle, réparations et compensations, développement du secteur nomade et pastoral, partage des richesses, partage du pouvoir et retour des réfugiés et déplacés. Il stipule également le démantèlement à terme des groupes armés et l'intégration des combattants dans l'armée, qui devra être représentative de toutes les composantes de la société.
Africa24monde avec AFP