Poutine : "La Russie n'est pas en Afrique pour chasser la France"
Deux jours avant l’élection présidentielle russe, qui s'est ...
© Isabel dos Santos se dit lésée par les nouvelles autorités angolaises. © REUTERS/Toby Melville
En Angola, le bras de fer se poursuit entre le président João Lourenço et Isabel Dos Santos, la fille de l’ancien président. Le mois dernier, Isabel dos Santos a vu une concession de sa société annulée par le successeur de son père. Cette concession portait sur la construction d'un port en eaux profondes et a été officiellement annulée pour non-respect d'une loi sur les marchés publics. Dans une interview accordée à RFI, Isabel Dos Santos se dit aujourd’hui lésée par les nouvelles autorités.
Dans cette interview, la fille de l’ancien président angolais fait part de son incompréhension. L’an passé, avant la prise de fonctions de João Lourenço, l’Etat angolais avait octroyé à sa société Atlantic Ventures la construction d’un port en eaux profondes, dans le nord-ouest du pays. Mais le mois dernier, le président angolais décide, par décret, d’annuler le contrat. Selon la raison officielle, sa société n’aurait pas respecté la procédure d’appel d’offres.
Le ministère des Transports a par ailleurs ajouté que Atlantic Ventures n’avait aucune expérience, en matière de construction et que son plan de financement du projet apparaissait peu crédible. Irritée par cette décision, Isabel Dos Santos a donc décidé de réagir, vendredi 27 juillet.
« Il ne s'agit pas là d'entreprises fantômes. Nous avons soumis le projet, à maintes reprises, au gouvernement, selon un échéancier ! Il faut rappeler que les concessions en Angola se passent de concours publics. Il y a une différence entre un projet de concession et des travaux publics. Depuis le début, lors du premier communiqué sur le sujet, nous avons toujours eu une attitude consensuelle », a-t-elle expliqué.
Cet épisode marque-là une nouvelle étape du violent conflit qui oppose, depuis plusieurs mois, le président Lourenço à la fille de l’ancien chef de l’Etat. Cette dernière avait déjà été évincée de son poste de PDG de la compagnie pétrolière publique, Sonangol, avant d’être accusée de détournement de fonds, un motif pour lequel un ses demi-frères a, lui, été inculpé.
Par Africa24monde Avec RFI